Il y a quelques temps, j’ai reçu une proposition d’article invité sur mon blog. J’avais fait une place à Patrick, spécialiste de la mnémotechnie, qui nous avait livré quelques conseils judicieux sur l’art de bien mémoriser les formes. Content de son travail, j’ai décidé de recommencer avec un autre rédacteur.
Cette semaine, j’ai confié à Nico la tache de faire le résumé d’un chapitre extrait de Bulletins et Mémoires de la Société d’anthropologie de Paris paru en 1904. Le titre du passage est beaucoup moins hostile que celui de l’ouvrage puisqu’il s’agit de “l’influence du sexe en dessin”.
Le docteur Paul Salmon s’est penché sur la question de l’influence du sexe dans le dessin. Il s’agissait pour lui de savoir si, comme pour l’écriture, le dessin permettait de révéler le sexe d’un individu.
Auprès des jeunes individus, le dessin est d’une qualité égale au point de vue du détail et de l’exécution. Par contre, le Dr Salmon précise que chaque sexe choisit de dessiner des objets de son propre environnement et ne s’aventure pas dans celui du sexe opposé. Voitures, bicyclettes… pour les garçons et robes, outils de maquillage pour les filles.
Le docteur soulève la difficulté qu’éprouvent les dessinateurs en bas âge à représenter le corps du sexe opposé. Ne sachant pas comment l’autre est fait, les jeunes artistes se réfèrent à leur propre corps. C’est ainsi que lorsqu’on leur demande de dessiner un “bonhomme” les jeunes personnes dessineront un personnage de leur propre sexe.
Lorsqu’on leur demande une image du sexe opposé, les filles vont tracer un personnage possédant un visage aux traits féminins, auquel elles ajoutent de la barbe. Les garçons éprouvent les même difficultés, le visage féminin leur apparaissant comme plus régulier, plus délicat que celui des hommes.
En général, il est plus facile pour un garçon de représenter un homme et une fille de dessiner une femme. Le dessin est donc homosexuel et de sexe correspondant. Une seule partie de l’anatomie suscite le même intérêt commun chez l’homme et la femme. En effet, les seins ont une représentation soignée pour les catégories. Ils sont la première forme représenté pour faire la distinction entre l’homme et la femme.
De plus le désir n’a pas le même objet de représentation à chaque âge de l’homme : la femme n’apparait seulement qu’à l’âge adulte. Donc le désir est évolutif selon l’âge et cela transparait dans le dessin. La possibilité de dessiner une femme et de la détailler, de vouloir rendre sa beauté sur papier, arrive en même temps que l’émotion sexuelle, c’est-à-dire, en même temps que l’’intérêt pour le sexe opposé.
Dessiner chez l’enfant est ainsi une disposition et un goût : l’enfant ne recherche pas dans un premier temps la perfection dans son dessin mais sa représentation du monde qui l’entoure. Il dessine par curiosité.
Le Docteur Salmon observe également que la faculté innée de dessiner chez l’enfant se disperse à l’âge adulte. L’individu a donc besoin qu’on lui enseigne des techniques pour faire évoluer son dessin. Cela peut être une technique spécifique à un pays, comme les symboles japonais qui sont cités dans le texte.
Paul Salmon montre aussi que le dessin se modifie au fur et à mesure des apprentissages, comme celui des mathématiques qui invite l’individu à dénombrer ce qu’il voit. À partir du moment où l’enfant apprend à compter, il va par exemple, rigoureusement figurer tous les doigts lorsqu’il va dessiner une main.
L’ Histoire montre également que le dessin fût le premier moyen de communication de l’homme. L’écriture n’est venue que bien plus tard en se révélant être plus compliquée. Elle le reste encore maintenant, au vu du nombre d’illettrés présents de nos jours. Ces derniers ont plus de facilité à communiquer par le dessin. Ce type d’expression garde donc le mérite d’être compris sans l’apprentissage de la lecture et de façon universelle. Car contrairement à l’écriture, il n’a pas de traduction et est inné.
On peut conclure que le dessin ne dépend pas seulement du sexe de l’individu : plusieurs critères viennent compléter l’interprétation qualitative d’un dessin. L’âge, le pays, la prédisposition à dessiner ainsi que les erreurs de dessin comme la perspective entrent dans le jugement d’un dessin. Il est plus facile de déterminer si l’auteur est gaucher ou droitier que son sexe.
Pour consulter le passage “l’influence du sexe en dessin” du docteur Paul Salmon, cliquez ici.
Autheur / By line:
Nico aspirant écrivain vivant a Paris, je travaille pour la plus large bourse de fret en ligne mondiale dédiée aux transport moto.
Si vous avez apprécié cet article, partagez le sur facebook en cliquant sur “j’aime”
crédit photo : Just.Luc
j’aimerais dessiner des portraits d’enfants surtout