Roy : Bonjour et bienvenue, ici Roy Pallas et dans cette vidéo encore je suis avec une autre personne, une autre intervenante qui a gentiment accepté de participer à mon concours alors je l’interviewe en retour pour vous faire connaître ces superbes sites. Donc je suis avec Catherine actuellement. Bonjour Catherine.
Cathy : Bonjour Roy.
R : Alors Catherine, est-ce que tu peux alors nous parler rapidement de ton parcours et comment tu es arrivé à créer ces blogs que tu, voilà, que tu entretiens maintenant depuis un certain temps, il y en a un qui est tout jeune, voilà.
C : Oui, alors, avant de parler, d’abord je te remercie de m’accueillir sur ton mon blog. Donc, je m’appelle Catherine Prungnaud, j’ai deux blogs qui ont un lien avec le thème que j’adore qui est la créativité. Une chaîne, qui est d’ailleurs la chaîne de la créativité. J’ai un blog qui s’appelle : Changer de vie de vie aujourd’hui et un autre qui s’appelle : La main dans la terre. Donc ils sont vraiment le reflet de la personne que je suis aujourd’hui. J’ai un parcours artistique insulaire depuis maintenant une vingtaine d’années avec tout ce que l’on peut imaginer au niveau artistique, les expositions, galeries et salons. Voilà, j’ai tout expérimenté, je sais ce que c’est, la liberté et c’est ça le prétendant assez longtemps aujourd’hui et d’ici maintenant quelques dizaines d’années, c’est la terre mon médium de prédilection. J’adore la terre, j’adore tout ce qu’elle peut apporter, tant d’ouvrage qu’elle peut apporter. Et voilà, et puis donc le blog, c’est changer de vie, parce qu’aujourd’hui, je suis Coach et en fait je me suis donné un titre. Je suis révélateur de potentiel alors, ça c’est un titre qui me plaît énormément, qui me plaît beaucoup parce qu’il chapote en fait tout ce que je propose, voilà, donc tout ça pour…
R : D’accord, et donc tu as créé ces sites-là, pour faire partager cette passion-là à tout le monde. D’accord, et du coup, tu as, comment tu en es arrivé, est-ce que la sculpture, c’est arrivé après la peinture ? Comment ça se fait que les, est-ce que tu as changé de médium comme ça, est-ce que c’est, en quoi c’est intéressant de passer à l’objet 3D réel à partir de l’objet peint représenté sur une surface ?
C : En fait, je crois beaucoup que l’art, chez nous les artistes, on a, on se moule un peu au lieu dans lequel on est et c’est le lieu qui nous inspire. Et je ne sais pas. C’était mon médium, C’était super, j’ai eu vraiment plus qu’un artiste, imaginez les grands vernissages et tout, j’étais reconnu sur l’île donc c’était super. Voilà, et puis en 2005, je suis arrivé à la Réunion et d’après cette expérience en Martinique, je me suis dit que j’allais faire un copier-coller de tout ça et ça a réussi, ça a bien marché de la même façon et que ça n’a pas été beaucoup plus que ça. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas la même histoire, ce n’est pas la même population. Et en fait, au temps, en Martinique, il y a un très fort besoin d’identité et ça passe par justement l’achat d’œuvre d’art, parce que les artistes permettent de savoir qui on est. Et pour la Réunion, ce n’est pas la même histoire, les gens sont venus avec leur identité, ils savent qui ils sont donc il n’y a pas ce même besoin et donc, il n’y a pas le même intérêt pour l’art et du coup, ça a été un petit peu dur au début, je me suis dit, pourquoi personne ne parle, pourquoi personne n’achète les tableaux, voilà, c’est difficile. En plus, vivre à la Réunion, ce n’est pas anodin, c’est vivre sur un volcan. C’était, comme moi, j’ai eu la chance d’être en éducation dans cette ville c’était assez compliqué de vivre là, au début. Et je crois que la terre m’est tombée dans les mains, parce que, j’avais besoin d’un médium beaucoup plus fort que la peinture autre. Bon, la peinture, c’est génial, maintenant encore j’adore ça, mais on est loin de réduire de la toile, alors qu’on est dans la terre, on est vraiment imprégné dans une sorte d’immersion quand on travaille la terre et on travaille avec tout le corps. Je crois que j’avais besoin de ça. Et en fait, je crois que c’est la réunion qui m’a donné la terre, qui m’a donné l’idée de la terre.
R : La Réunion, don de la terre, ok, très bien. Et donc du coup, quand tu es passée à cet apprentissage de la sculpture, est-ce que tu te souviens avoir eu des difficultés particulières ? Et si oui, comment tu les as surmontés après ?
C : Alors, cette question, si tu veux, j’ai, on va dire que je suis complètement autodidacte, c’est vrai que les choses me viennent facilement donc voilà, comme j’avais expérimenté de faire la peinture depuis, en particulier le corps humain, parce que ma peinture était axée sur le corps humain, depuis longtemps. Eh bien la terre, elle l’a spécifie en fait que je fasse sortir le corps des tableaux et effectivement il y a une difficulté supplémentaire, ce qui fait que là, on est en trois dimensions, donc le regard doit être vu de tous les côtés de la pièce. En plus, contrairement à la peinture, quand on peint un tableau, on explose rarement la figure alors que dans la terre, si on ne respecte pas les techniques de la terre, c’est-à-dire que tout côté justement assez prenant assez technique, parce qu’on travaille après des températures à 980 degrés voir plus et là, ça ne pardonne pas donc il y a, des difficultés, ça a juste été d’apprendre, ça m’a mis trois mois d’apprendre en fait comment, le processus en fait, d’apprendre comment au niveau de la cuisson, comment l’air s’est dilaté dans le four et tout ça donc une fois que j’ai compris ça, le reste, ça a été assez…
R : D’accord, toute la théorie vraiment, comment bien…
C : Voilà, mais après, ça a été facile.
R : Ça a été facile oui…
C : On va dire que trois mois après, on avait déjà un tour à la Réunion
R : D’accord, voilà.
C : Et voilà pour…
R : Ok. Et du coup, tu, combien de temps tu le pratiques, parce que c’est vrai la sculpture, c’est quand même, je vais dire, genre moins populaire que la photographie, que le dessin, que la peinture. Voilà, du coup, qu’est-ce que, combien de temps toi tu arrives à la pratiquer, parce que ça demande un peu plus de logistique.
C : Oui, ça demande plus de matériel. Alors, il y a un côté un peu injuste alors pour moi, c’est simple et super. La peinture, ça revient plus cher que la sculpture alors que la sculpture demande énormément de matériel, demande un four, demande un savoir-faire, on dirait que la peinture, bon, on peut facilement s’acheter une toile et des peintures et c’est mieux de s’y mettre alors que la sculpture, ça demande un petit peu plus de matériel. Quoi qu’aujourd’hui, on a des produits assez intéressants qu’on appelle la terre ou l’argile un peu durcissante, justement qui effacent outre la technique puisqu’il n’y a pas de cuisson donc on n’est pas obligé de vider les pièces par exemple et on peut bien se faire plaisir avec le modelage avec ces outils qui sont vraiment supers et accessibles à tout le monde et qui rend l’ouvrage attractif et c’est quand même chouette.
R : Ok, et du coup, vu que tu as expérimenté pas mal de techniques comme ça, enfin tu as expérimenté la peinture, la sculpture, et du coup, ça t’a donné, tu as une base en fait naturelle pour le dessin, pour ça parce que justement tu travailles vraiment l’objet en relief et déjà tu as une pensée qui est faites pour créer un objet en 3D. Alors j’imagine que, ensuite de représenter cet objet-là en 3D, tu as, en fait sur une toile tu peux plus facilement en fait le transposer de l’objet réel vers le dessin et du coup, en fait moi, ça c’est juste une remarque et par rapport à la question, ma question c’était, vu que tu as essayé plusieurs médiums, plusieurs techniques, qu’est-ce qui est important, en fait, dans l’art, en quoi c’est important pour toi, vu que tu es baigné là-dedans maintenant ?
C : L’art en général ?
R : L’art en général, voilà.
C : Oui.
R : L’art en général dans ta vie, qu’est-ce que c’est qui est important dans le fait de pratiquer l’art un petit peu chaque jour ?
C : Là, c’est une question un petit peu… alors, qu’est-ce qui est important pour moi ?
R : Oui, qu’est-ce que ça te fait quand tu le pratiques, chaque jour un petit peu tu vois ?
C : Ok.
R : Tout simplement.
C : Le pratiquer, moi, c’est, sans rentrer dans des choses très personnelles, je pense que l’art m’a sauvé.
R : L’art t’a trouvé.
C : L’art m’a sauvé alors, je ne vais pas raconter ma vie, mon enfance et tout ça. Mais, l’art m’a sauvé, ça a été un lien qui par la suite qui m’a permis justement de supporter voilà, comme beaucoup les problématiques familiales de l’enfance, ou des problématiques de la vie en général. Pour revenir à la terre et dire, la terre m’affectionne. La terre m’apporte un certain calme et puis ça, ce que j’aimerais faire passer vraiment comme message, c’est que la terre, c’est vraiment notre, c’est la terre mère, c’est quelque chose qu’on a, imprégnée dans notre cellule. Alors, on peut faire du jardinage, on touche la terre, c’est génial, mais, en faire de l’art, c’est ce qui nous intéresse ici, on est vraiment relié à notre dessin qu’on sculpte, quand on tripote la terre et je dis ça avec mes élèves qui venaient à l’atelier à la Réunion, ils prenaient du temps juste à toucher la terre, pour le plaisir de prendre contact avec cette terre mère quelque part. Et voilà, ça apporte… c’est ça, que ce soit une activité artistique, que ce soit du dessin à la peinture, ça nous apporte un lâcher-prise. Oui, c’est ça, moi je suis quelqu’un d’assez hyperactif, j’aime bien, être aux commandes de ma vie, voilà, et la terre, ça m’apporte un apaisement, le dessin, ça m’apporte un apaisement, et en tant qu’artiste et tout, tu dois ressentir ça aussi et on a l’impression que le temps s’arrête quand on est à l’atelier, quand on est en train de dessiner et voilà, c’est aussi la réponse et ça c’est assez studieux le lâcher-prise et je crois que c’est aussi nécessaire…
R : Et du coup, combien de temps tu le pratiques chaque jour ? Est-ce que tu le pratiques chaque jour ? Et combien de temps ou sinon, bah par semaine combien de temps tu l’exerces ?
C : Alors, donc c’est vrai que la terre, elle demande beaucoup d’installation que de prendre un dessin comme ça au petit crayon comme ça comme si tu étais à l’aéroport… On ne va pas se promener à l’aéroport avec tout ça. Mais, c’est une croyance, comment dire, de penser que c’est compliqué en fait. C’est assez simple, il suffit d’un coin de sable et quelques outils et en plus maintenant on a vraiment tout ce qu’il faut dans les magasins à outils. Il suffit d’aller dans un magasin spécialisé et on peut vraiment se faire plaisir assez rapidement. Et pour répondre à ta question, le temps que j’y passe, bah ça dépend. Là, je suis en train en ce moment de préparer des tutoriels justement pour le blog, les mains dans la terre c’est avec Peterson du mot clé, justement je montre la technique et le savoir-faire, tout ce qu’il faut savoir de la sculpture à la cuisson, même, il serait temps que je propose aussi de le faire en argile, c’est aussi simple aussi, en fait c’est un petit peu cool. Et là, donc je passe pas mal de temps à l’atelier en train de m’occuper et donc je ne fais en partie que ça. Si non, au niveau de la démarche artistique personnelle, c’est vraiment amoindri. Maintenant il faudrait bien que je fasse, on va dire, les trois heures par jour à peu près.
R : Ah bon ?
C : Alors avant je passais du matin au soir quoi, c’était toute ma vie, voilà, c’était vraiment le travail artistique et j’avais besoin de le partager. Et ce qui me plaît aujourd’hui, c’est justement de pouvoir offrir le savoir-faire que j’ai accumulé depuis des années au plus grand nombre à travers ce blog, au lieu de me cantonner aux seules personnes qui viennent à mon stage à mon atelier
R : Oui, d’accord, donc ça c’est tes projets à moyen terme, tu es en train de créer des tutoriels que les gens pourront voir, télécharger peut-être pour les avoir chez eux et pratiquer. D’accord, ça c’est super. Et sur ton, blog, du coup, pour les gens qui te visitent sur tes blogs, quel bonus tu proposes pour les gens ?
C : Alors, sur les mains dans la terre, eh bien, on va dire que, il y a un livre qui s’appelle réussir la première sculpture facilement. J’ai vraiment en quelques pages, toute la technique pour avoir les outils pour faire la faire sa première sculpture, voilà. Alors au niveau technique, au niveau de la cuisson, au niveau de la forme, j’ai simplifié les choses, parce que je que je reproche un peu aux livres qu’on peut acheter sur Amazon entre autres, c’est que c’est super, ils donnent beaucoup trop de détails et c’est quand même très académique.
R : Oui.
C : Et quand on a envie justement de se faire plaisir, comme ça, les mains dans la terre, on a envie d’avoir un objet qui est accessible et compréhensible par tout le monde, donc voilà, c’est pour ça que j’ai écrit ce livre. Et puis pour l’autre, changer de vie, c’est plus axé sur des attitudes créatives pour booster sa créativité, d’ailleurs, ça s’appelle 21 jours, 21 habitudes positives pour booster sa créativité. 21 jours qui permettent justement de changer, 21 jours au maximum pour changer les choses dans le cerveau, 3 semaines et donc, c’est des petits actes créatifs au quotidien qui permettent justement d’apporter un autre regard, de changer toute attitude.
R : D’accord, super, ok. Donc, les gens qui vont voir ces vidéos, alors moi je vous encourage à aller voir en fait les blogs de Cathy et vous inscrire pour faire votre première sculpture et commencer, si vous le souhaitez, si vous manquez un peu de créativité, vous lancez dans un défi de 21 jours, voilà, 21 jours d’acte créatif.
C : C’est ça, 21 jours d’affilés, c’est important.
R : D’affilé, oui voilà, c’est…
C : Vraiment 21 jours d’affiliés. Si vous faites 3 jours et que vous vous arrêtez, il faut recommencer, je suis désolé.
R : C’est, ah oui, c’est le deal, je comprends, c’est exactement ce que notre, comme Renata faisait tous les jours. Tous les jours, pour avoir une habitude, il ne fallait pas qu’il y ait de pause au milieu. Et alors du coup, est-ce que tu as un ou des artistes que tu affectionnes particulièrement dans ton domaine ?
C : Alors, au niveau des sculptures, j’affectionne Marie Paul de Louis Chabrol, c’est vraiment quelqu’un, c’est l’une des artistes sculptrices françaises, elle, on va dire, elle est assez académique et elle a une technique d’approche un peu facilitée par le commun, et c’est exceptionnel. Et donc, elle m’inspire beaucoup. Évidemment, moi je suis beaucoup moins académique, il faut aller voir ma galerie sur le blog. J’ai une dimension qui est beaucoup plus, on va dire, je n’aime pas trop cette sorte-là, mais, on néglige ce qui est spirituel, un personnage, une femme qui est, avec des cornes. Bien évidemment c’est un peu imaginaire et avec les toiles, ça c’est les mêmes personnages en fait, ceux qui sont sortis des toiles elle a aussi un univers en 3 dimensions et voilà, c’est un univers qui est presque très proche du jeu vidéo, d’ailleurs, j’ai beaucoup d’adolescents qui s’arrêtent devant mes stands là, et ça leur rappelle les personnages des jeux vidéo.
R : Ok, d’accord, tu es une sculptrice de la pop culture moderne, ça c’est un style, tu es en train de créer un style à part là.
C : Oui, c’est bien, puisque j’ai envie de rester comme par exemple, les personnages qui portent souvent des cornes, des cornes ce n’est pas des trucs diaboliques, c’est une dimension au contraire de spiritualité et c’est souvent des antennes. Et des fois il y a souvent des petites cornes et des grandes cornes et en fait, c’est une sorte de reliance avec le ciel, voilà.
R : D’accord, là, c’est intéressant et symbolique comme tu, que tu l’attribues aux cornes comme ça. Une dernière chose maintenant, est-ce que tu as un petit conseil pour les gens qui veulent se lancer dans la sculpture et ou alors des gens qui se sont déjà lancés dans cette pratique-là, mais qui, voilà pour persévérer. Donc, qu’est-ce que tu dirais à ces personnes-là ?
C : Alors, je leur dis de regarder sur mes blogs, parce qu’il va y avoir de plus en plus de choses pour mobiliser justement les gens qui sont inspirés, parce que c’est ce qui me plaît beaucoup. J’ai mis l’idée à l’œuvre et je vais partager, et c’est vraiment je suis heureuse de partager ça, parce que ça me soulage quelque part de partager ces idées, parce que, je dis : il y aura des artistes vont faire ça. Vous voyez ce que je dis, c’est ce que je voudrais réaliser. Donc voilà, l’idée, c’est d’aller sur mon blog et vous allez avoir plein, plein de contenu, plus de tutoriels, pleins de choses, je vous donne tout gratuitement et puis, allez-y, c’est à dire, plongez les mains dans la terre. C’est beaucoup plus simple et la terre est très, très généreuse. Elle vous donne plus que vous pouvez imaginer. Moi je me suis rendu compte au fil du temps parce que c’était beaucoup d’ateliers en présentiel des personnes qui avaient bien mis les mains dans la terre et à la fin de la journée a fait une et qui disent ensuite, ah, c’est moi qui ai fait ça ? Elle donne tout de suite de la terre. On a tout de suite un produit, la terre, elle est généreuse, voilà, c’est le mot qui me vient. Elle est vraiment généreuse, donc on peut se faire plaisir rapidement avec la terre.
R : D’accord, eh bien, on peut dire aussi que toi aussi tu es généreuse dans tes démarches, dans tes propos, ça fait très plaisir, et tout avec du dynamisme et un enthousiasme assez porteur. Donc, c’est, merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions. Là, je pense que tout le monde sera heureux d’être là, sur ton site si… Merci beaucoup pour ton dynamisme et puis, bah voilà, dès qu’on a, on garde le contact par mail, dès qu’on a des nouveautés à vous faire transmettre et puis bah à tous les lecteurs, et à tous ceux qui regardent cette vidéo, je vous dis à très bientôt pour une prochaine personne à interviewer. Au revoir.
C : Au revoir.
R : Au revoir Cathy.
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