juillet 3

Une ESQUISSE pure avec le principe de L’HAÏKU

  Dans ce chapitre, vous allez découvrir où placer le premier trait, ce fameux trait dont on a peur et qui nous lance dans notre réalisation. L’angoisse de la page blanche, nous la connaissons, mais sachez qu’il existe aussi l’angoisse du premier trait. Ensemble, nous allons voir la base la plus solide pour capter le mouvement en une première ligne. Ce premier trait varie selon les postures que l’on veut croquer. Quelquefois, il peut être plus judicieux d’attaquer le modèle par une partie plutôt que par une autre.   Cependant, le trait dont je vais vous parler est celui qui est généralement le plus adapté, il faut l’utiliser lorsque l’on ne sait pas par où commencer. Dessinez en premier la colonne vertébrale. Êtes-vous initié à la culture japonaise ? Autrement que par les mangas, je veux dire. Oui ? Alors peut-être connaissez vous les haïkus. Si ce n’est pas le cas, sachez que ce sont des poèmes très courts qui tiennent en quatre vers maximum. Le principe est de traduire l’essentiel d’une pensée et de supprimer tout le superflu. Pour en écrire, il faut un esprit clair et dépourvu de pensées parasites. Le message n’est pas toujours limpide pour le lecteur, mais il traduit la beauté de la poésie par sa forme la plus simple. Pour esquisser, croquer, il faut avoir l’esprit clair, ne voir que la colonne vertébrale et enlever mentalement tout ce qui n’est pas cette colonne. Les principes sont simples mais demandent une certaine concentration. Il faut : – observer le modèle ; – capter la dynamique globale du corps de celui-ci ; – tracer la ligne en commençant par le haut de la colonne vertébrale.   Cherchez avant tout à "voir" au travers de votre modèle. Imaginez la position de la colonne vertébrale. Vous arriverez à traduire l’essentiel d’une pose rien qu’avec son esquisse. Ici la direction est clairement définie en une ligne.                 Évidemment lorsque le modèle est assis et vu sous cet angle, la colonne est facilement repérable. Vous pouvez commencer par essayer de dessiner vos modèles de ce point de vue pour vous familiariser avec la forme de la colonne.             Une fois que vous avez en tête la forme de l'échine. Il vous sera plus aisé de la repérer lorsque votre modèle sera dans une position qui la dissimulera. Vous pourrez déterminer sa position en prenant comme référence la position du torse, celle du bassin et de la tête.         Comme entraînement, vous pouvez envisager de faire une série de croquis en ne traçant qu'un unique trait pour figurer la colonne vertébrale.                 Par la suite vous verrez à quel point il est simple de placer les principales "masses" du squelette sur le rachis esquissé. Vous pouvez sentir le mouvement vrillé du corps avec uniquement une ligne de contour qui descend jusqu'en bas de la feuille.             Vous n'êtes pas obligé de limiter votre trait à la taille estimée du rachis mais vous pouvez vous en servir pour débuter un travail des masses du postérieur. Ci-contre vous voyez un exemple où la colonne est allongée et arrive à la région fessière.               Voyons un exemple où la ligne de la colonne est délibérément allongée pour structurer plus facilement notre dessin. Je traduis cette pose horizontale par une ligne qui débute au niveau de la nuque et se termine aux pieds. Dans la première partie, j'ai suivi la forme de la colonne invisible, puis dans la seconde mon trait s'est ajusté à la ligne qui sépare les jambes l'une de l'autre.     Nous avons une belle esquisse qui traduit à la fois la direction de la posture et en même temps un outil fiable pour positionner les masses tout en respectant le rythme que la position leur donne. Ci-contre je scinde ma ligne principale en plusieurs parties correspondant : aux épaules, aux hanches, aux creux des genoux et aux chevilles.     Lorsque c'est terminé, je dessine les contours du modèle. de part et d'autre de la ligne centrale. Les masses doivent commencer à ressortir. J'ai créé une épaisseur pour le haut du corps (je l'ai assimilé à un rectangle). Pour les fesses je me suis attaché à leur donner un arrondi avec les plis qui font la jonction entre elles et les cuisses.     Pour le bras, c'est beaucoup plus technique. Il s'agit de reproduire la succession de masses vues en perspective. Pour cela vous aurez besoin de connaître la technique des "Y" que je vous présenterai dans le livre 2.     Après avoir ajouté et détaillé la seconde main placée sous le torse, il reste à positionner la tête. Pour donner un effet de perspective, celle-ci est dessinée avec des lignes plus claires que le contour du corps. J'ai également placé les pieds et donné leur forme aux mollets. Voyez comme la ligne première reste visible malgré les éléments ajoutés. Apprenez à l'utiliser et vous traduirez facilement n'importe quelle posture.   Petit exercice : Essayer de dessiner cette position en quelques lignes en débutant par la position de la colonne vertébrale puis postez votre dessin dans les commentaires. Faites d'abord un détour sur la FAQ afin de vois la procédure pour poster vos dessins. NOTE : les commentaires en image sont ouverts jusqu'au lundi 7 juillet.

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apprendre a dessiner, apprendre le dessin, dessiner au crayon, faire un croquis


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